Nuit d’hiver
Une horloge sonne minuit
Au lointain dans la plaine.
La neige tisse sans nul bruit
Un doux manteau de laine.
Le vent soudain se lève et givre
Les tiges et rameaux.
Les flocons tourbillonnent, ivres,
Parmi les fins roseaux.
L’aube se lève, blanche et pure,
Dans un ciel sans menace.
Les fenêtres ont pour parure
D’étranges fleurs de glace