Novembre
Les arbres sans esclandre
Peu à peu se dénudent.
Les corbeaux font entendre
Leurs funèbres préludes.
Les feuilles, une à une,
S’éparpillent au vent.
Les oiseaux, dès la brune,
S’abritent sous l’auvent.
Le froid prend la coutume
De givrer les matins.
Des pans entiers de brume
S’effilent aux sapins.
La nature succombe
Et la saison s’endeuille.
Toussaint fleurit les tombes
Et l’homme se recueille.