Tantôt plongée dans les abysses,
Tantôt projetée dans les airs,
La vaillante émule d'Ulysse
Endure mille maux d’enfer.
Mais plus vite qu’il n'est venu
L’ouragan poursuit son chemin.
Etonnée d'avoir survécu
La vague bénit le destin.
Enfin son vœu se réalise
Et par un matin triomphant
Elle atteint la terre promise
Saluée par des cris d'enfants.
Dominique-Paul Strubel
La vague de l'océan
Au beau milieu de l’océan
Une vague bien téméraire
Se jure sous le ciel béant
De gagner à tout prix la terre.
Les premiers temps de son voyage
Elle trotte, flâne ou gambade,
Bref commet mille enfantillages
Avec ses autres camarades.
Ainsi durant des jours sans fin
Tout n’est que jeux et bonds et sauts,
Balades avec les dauphins
Et courses après les bateaux.
Mais soudain s'achève la fête
Et tous confient leur âme à Dieu,
Car d’Orient surgit la tempête
Tel un dragon crachant du feu.